C’est cool, après autant d’années de tricot, de pouvoir encore apprendre. Je vous ai déjà parlé de mes expériences avec le magic loop, le fait que ce n’était pas pour moi. En fait, je me trompais.
Là, si je voulais tricoter la veste Andromeda, dont la pièce principale est un cercle, je n’avais pas le choix à moins de trouver des aiguilles double pointes à rallonge et de jouer de la cheville de bricolage. Toutefois, les explications indiquaient de débuter avec un jeu d’aiguilles double pointe et de basculer ensuite sur circulaires quand il y aurait assez de mailles. Et là, j’ai eu ma révélation. Puisque le magic loop m’a toujours cassé les pieds en début d’ouvrage – ça tortille, on ne sait plus dans quel sens reprendre ses mailles montées, c’est irrégulier – il me suffirait de faire mes premiers tours aux aiguilles double pointe puis de passer sur aiguilles circulaires. J’ai retenté l’expérience depuis, je confirme que je préfère pour le montage que les mailles restent bien stables sur leur aiguille.
J’ai choisi de remplacer la laine préconisée par un coton recyclé de chez Drops aussi, simplement car je voulais quelque chose de pas trop chaud pour l’été et de lavable en machine sans se poser de questions. Contrairement aux gros pulls d’hiver, c’est le genre de vêtement auquel je fais subir un bon nombre de péripéties et qui doit pouvoir supporter un lavage régulier, je n’investis donc jamais dans un fil peu susceptible de bien vivre ces contraintes.
Au début du tricot, j’ai bêtement suivi les instructions du point de feuille en me demandant où ça allait me mener mais après le premier motif, j’ai vu le résultat et j’ai trouvé ça magique. Car bien sûr, c’est cette superbe fleur à 7 branches qui m’a fait craquer sur le modèle. Ce qui est cool, quand on tricote en rond, c’est que ce premier motif complet ne se fait pas attendre. Le nombre de mailles est très réduit et on a vite une bonne idée de ce que ça va pouvoir donner. Evidemment, après, c’est l’inverse. Quand au début, Mister Nomé me demandait quand j’étais disponible et que je répondais “Je termine mon tour et j’arrive”, il fallait comprendre “dans 30 secondes”. Vers la fin, c’était plus proche de 30 minutes. Mais l’avantage du magic loop, c’est qu’on peut s’arrêter un peu quand on veut, le travail est de toute façon toujours à cheval entre deux bouts d’aiguille.
En termes d’astuces et techniques, je sais que certaines personnes sont vites perdues dès qu’il y a un motif à répéter, des mailles à compter… Pour ma part, généralement, je m’imprime le schéma et je fais un trait en face de chaque ligne dès qu’un tour est terminé. Si on doit le faire plusieurs fois je change de couleur ou de repère. Et s’il y a un “événement” extérieur au motif comme arrêter un certain nombre de mailles, des augmentations ou diminutions, je note sur ma feuille le moment auquel ça doit arriver. Si vous avez peur de vous perdre, j’en connais aussi qui écrivent ligne par ligne ce qu’il y a à faire. Je trouve ça fastidieux et c’est dans mon cas inutile, mais c’est très efficace.
En cours de tricot, j’ai découvert grâce à l’article de Lise Tailor, l’art du blocage. Ca va sans doute paraître bête, mais je n’en avais jamais entendu parler. Et typiquement, sur une pièce comme celle-ci, j’en ai eu besoin. Alors je n’ai pas tous les outils ultra sophistiqués qui existent pour le faire, je me suis contentée d’une serviette sur le sol de mon garage et d’une bonne quantité d’épingles pour mettre en forme cette pièce principale et obtenir un joli motif et des bords réguliers. Ca a laissé Mister Nomé un peu perplexe quand il est tombé dessus dans le garage mais il a pris l’habitude de ne plus trop se poser de questions, avec moi.
Côté péripéties, comme je vous l’expliquais dans un précédent article, dans ma frénésie de choix de fil et de commande, j’avais complètement oublié de vérifier que le métrage de ma laine de remplacement était suffisant. Je me suis donc retrouvée bloquée quelques jours en attendant de recevoir mes pelotes complémentaires. Dans mon malheur j’ai eu de la chance puisque la boutique avait encore des pelotes du même bain.
Concernant les manches que j’essayais au fur et à mesure, j’ai enlevé environ 3 cm par rapport aux explications, ce qui correspond à l’écart entre les deux dernières augmentations – je n’ai donc pas fait la dernière, mais mon bras passait. Même comme ça, elles sont bien longues, presque trop pour moi qui suis habituée à avoir les poignets bien à l’air. Mais pour ce modèle, ce n’aurait pas été joli.
Je suis très contente du résultat, ça tient chaud “juste comme il faut”. Oui, je sais, ça ne veut strictement rien dire. J’avais un peu peur, avec ce coton, que les pans ne drapent pas mais ils ont au contraire un très joli tombé.
Modèle : veste Andromeda de chez Drops
Fil : Coton recyclé Drops you 8
Taille : S/M