Ma casquette de fille

J’adore les chapeaux. On me dit souvent que j’ai une tête à chapeau, d’ailleurs. Que ce soit parce que ça me va réellement bien ou parce que ça permet de cacher mon visage, peu importe ! J’ai presque toute l’année un truc sur la tête, chapeau, bonnet, casquette…

J’avais une casquette fétiche, achetée il y a une grosse douzaine d’années, je me souviens que j’étais encore au lycée. Je l’ai beaucoup portée, c’était ma casquette des jours de pluie, celle des jours ensoleillés quand le chapeau au crochet fait encore un peu trop été… Mais depuis quelques temps, elle montrait des signes de faiblesse, entre autres le côté de la visière déchiré et irréparable – en tous cas pas joliment.Mais ma Craftine box allait sauver la situation ! J’ai rapidement imaginé cette casquette dans le jacquard que j’avais reçu. Oui, j’ai trouvé quoi faire des chutes avant d’avoir les chutes ! Mais j’ai quand même fait ma jupe en premier.

casquette-1 — C’est une casquette multifonction, parfaite pour le cambriolage impromptu de banque

Après avoir fouiné un peu sur le web pour avoir une idée de la manière dont on montait une casquette, j’ai surtout examiné la mienne sous toutes les coutures, aidée de Gustave.

J’ai décidé de réutiliser la visière d’origine, puisque de toute façon, et même si j’ai eu un petit pincement au coeur en le faisant, je devais me résoudre à jeter l’ancienne. La casquette est composée d’une visière, d’un rond pour le haut, d’une bande pour le tour et d’un empiècement. Elle est entièrement doublée, un dernier morceau renforce le tour de tête. J’ai supprimé le système d’ajustement de la taille car elle convenait parfaitement à ma tête entièrement desserrée.

J’ai donc copié chaque morceau puis ajouté mes marges de couture. Pour le montage, j’ai d’abord assemblé les deux bandes du tour extérieur, puis j’ai surpiqué pour conserver l’effet de sur-épaisseur comme sur l’originale. J’ai ensuite assemblé cette bande au rond constituant le haut de la casquette et j’ai pris le temps de cranter. J’ai procédé de même pour la doublure, sauf que je n’avais coupé qu’un seul morceau pour le tour.

Je me suis ensuite attaquée à la visière. J’ai assemblé mon dessus et mon dessous en laissant le côté intérieur ouvert j’y ai glissé le morceau rigide récupéré sur l’ancienne casquette et je l’ai aplati au maximum. Là, j’ai fait un test. J’ai regardé si mon aiguille traversait l’engin facilement. Ce n’était pas le cas, j’ai testé avec une aiguille pour le cuir et en y allant doucement, j’ai réussi à faire ma surpiqûre pour stabiliser le renfort dans la visière. Le modèle d’origine en comportait 3 mais je n’ai pas osé tenter le diable avec ma machine – et l’avenir nous dira que j’ai bien fait !

J’ai utilisé un pied à fermeture éclair pour coudre la visière au plus près du bord rigide et l’assembler au tour extérieur de la casquette. Ensuite, j’ai cousu l’extérieur et la doublure, en laissant toute la largeur de la visière ouverte. Puisqu’il y a une sorte de parementure, je comptait piquer après pour fermer le tout, sauf que cette fois, ma machine n’a rien voulu savoir et mon aiguille a cassé. J’ai donc refermé à la main.

Enfin, j’ai coupé la parementure dans le biais, je l’ai pliée en deux et piquée au bord intérieur de la casquette.

A l’essayage, assez fière de moi, je me rends compte qu’elle ne s’enfonce pas de la même manière sur ma tête. Elle me va, elle ne tombe pas quand je penche la tête, mais il y a un truc qui cloche. Après étude et comparaison avec l’originale, je m’aperçois que, si j’avais bien remarqué que la bande du tour n’était pas un rectangle, j’ai inversé la diagonale ! Je me suis trompée en coupant mon tissu : elle aurait dû être plus haute à l’arrière, sur la nouvelle, c’est devant.

Mister Nomé me dit que ça ne se remarque pas, qu’elle est bien comme ça, et elle me plaît !

J’adore sa coupe un peu militaire compensée par le jacquard un chouia brillant et le dessous de la visière que l’on aperçoit et qui est complètement girly ! C’est bien simple, depuis que je l’ai, je ne la lâche plus.