Coucou, c’est l’hiver ! Je précise car partout autour de moi, j’entends râler qu’il fait froid, j’ai même entendu à la télévision l’expression « Froid polaire ». Bien sûr. Froid polaire, avec -10°C. Et encore, quand je dis -10°C, la journée ici on reste en négatif mais c’est très supportable et très proche de 0°C, surtout avec un grand soleil. Et surtout, c’est normal.
Alors entendre « Froid polaire » de la part de journalistes parisiens quand ils ont 3 flocons de neige, ça me fait doucement rigoler. Sans parler du sensationnalisme ambiant avec leurs températures ressenties genre « il fait -3°C mais avec le vent, c’est du -15°C ». Oui, avec le vent, on a plus froid. Merci. Depuis que cet automne j’ai entendu un « on a même de la neige…A 3000m d’altitude », j’avoue que je ne prête attention qu’à mes propres constatations météorologiques.
Passons mon petit coup de gueule climatique, c’est l’hiver et je vous présente aujourd’hui un tricot plus que de saison : le Blanchard de chez DROPS.
Quand j’ai vu ce modèle, j’ai tout de suite craqué dessus. Pas de question de morphologie, d’épaisseur de la laine… Je n’ai même pas regardé si la laine était lavable en machine ! En même temps sur ce genre de pulls, le lavage main ne me dérange pas car je ne le porte pas à même la peau, transpire donc peu dedans et n’ai pas besoin de le laver souvent.
Evidemment, je savais qu’un truc tout droit comme ça, ça ne serait pas le truc qui me mettrait le plus en valeur. Encore plus avec les emmanchures tombantes. D’un autre côté, c’est un gros pull d’hiver bien chaud que l’on sort quand les températures sont négatives et que l’on a renoncé au côté sexy au profit de la chaleur.
J’ai adoré le tricoter, le changement de points demande une certaine attention sans être trop rébarbatif. Je conseillerais aux débutants de réaliser au moins un modèle plus simple avant de s’attaquer au Blanchard car on passe son temps à réaliser des motifs, certes simples mais qui pour certains nécessitent de compter les groupes de mailles constamment. A côté de ça, la construction est enfantine puisque ce sont deux grands rectangles. Il n’y a pas de cintrage à la taille, les emmanchures sont réduites à leur plus simple expression – 1 diminution présente surtout pour marquer l’emplacement.
J’ai tricoté la plus petite taille, utilisé une taille d’aiguille supérieure de 0.5mm, à celle recommandée pour obtenir un échantillon aux bonnes dimensions, soit des 6mm. Comme je n’avais pas d’aiguilles double pointe de la bonne taille et que j’avais la flemme de partir en expédition pour en acquérir, j’ai réalisé les manches en allers-retours.
Si le tricot en rond vous fait peur ou que comme moi vous souffrez de flemmingite aigüe, sachez que c’est une bonne astuce pour tous les modèles où la réalisation des manches doit se faire en rond. Pensez juste à ajouter 1 maille de chaque côté de votre travail et tricotez-les dans le sens dans lequel la maille se présente. Ces deux mailles supplémentaires vous serviront à l’assemblage de la manche.
J’ai adoré la manière de réaliser le col, en rond – j’ai pris mes aiguilles 5,5mm pour cette partie – directement en reprenant les mailles sur le haut du corps préalablement assemblé. Si vous avez déjà assemblé un col de pull tricoté séparément, maille par maille à point arrière, ce qui oblige à tricoter un ou deux rangs en trop et à prier pour que tout ne se détricote pas – pour ma part je glisse un fil de couleur différente dans mes mailles en attente par sécurité – vous savez à quel point ce passage peut être une corvée. Ici, rien de tel. Le plus compliqué est de reprendre les mailles, ensuite il suffit de tricoter en rond jusqu’à la longueur désirée. C’est génial !
Au final, le pull doit obligatoirement être porté avec un slim – ici mon safran pour éviter le total look sac à patates. Ce n’est évidemment pas le modèle le plus seyant de ma garde robe mais je le trouve joli, fonctionnel et confortable.
Modèle : Blanchard de chez DROPS
Fil : Nepal de chez DROPS (attention ce fil se lave à la main)
Taille S